Quais du polar fédère depuis plusieurs années un groupe de lecteurs de polar, occasionnels ou assidus, qui se réunissent une fois par mois, autour d’un auteur ou d’un thème, au bistrot-librairie Les Vengeances tardives, à Lyon.

La conversation ne s’arrête pas là, puisque chacun est également invité à faire part de ses dernières lectures, de ses coups de cœur ou de ses coups de gueule.

Ce 25 septembre, rencontre autour de l’auteur américain Jim Thompson. Afin que chacun des participants puisse au moins échanger sur un livre lu par tous, nous avons décidé de proposer la lecture du roman L’Assassin qui est en moi (2012, Rivages), nouvelle traduction de The Killer inside me (1952). La première traduction par Gallimard (1966, Série noire) comportait de nombreuses coupes et anachronismes.

Jim Thompson est né le 27 septembre 1906 à Anadarko, Oklahoma, et mort le 7 avril 1977 à Los Angeles, Californie. Il a écrit plus de trente romans, la plupart entre la fin des années 1940 et la moitié des années 1950, sa période faste. Peu reconnu pendant sa vie, la notoriété de Thompson s’est accrue dans les années 1980 avec la réédition de ses livres et l’adaptation de certains au cinéma.

Sa propre vie est presque aussi colorée que ses œuvres de fiction. Beaucoup de ses romans sont en partie autobiographiques. Le père de Jim Thompson était un sheriff en Oklahoma. La famille émigre ensuite au Texas où Jim se met à écrire et à publier des nouvelles dès son adolescence. Il travaille comme groom dans un hôtel de Fort Worth pendant la prohibition. Il fournissait aux clients de l’hôtel de l’alcool et même de l’héroïne ou de la marijuana. Pendant qu’il travaillait à l’hôtel le nuit, il continuait à aller à l’école le jour. Pendant plusieurs années, Thompson écrit pour de nombreux magazines à scandales, racontant les affaires criminelles à la première personne. Il rejoint le Parti Communiste en 1935 (qu’il quitte dès 1938). En 1942 paraît le premier roman de Thompson (Ici et Maintenant), un travail semi autobiographique inspiré par sa courte période passée dans une usine d’aviation dans les premiers mois de la Seconde Guerre mondiale.

En 1955 il est appelé par James Harris et Stanley Kubrick pour écrire le scénario de The Killing (L’Ultime Razzia), tiré d’un court roman de Lionel White. Kubrick s’attribuera l’écriture du scénario ne laissant à Thompson que les « dialogues additionnels ». Cette polémique autour du « crédit » se règlera à l’amiable avec l’assurance pour Thompson d’être le scénariste pour la prochain film de Kubrick, Paths of Glory (Les sentiers de la gloire). C’est aussi ce projet qui incitera Thompson à déménager à Hollywood.

Thompson va rester le reste de sa vie en Californie. Il meurt à l’âge de 71 ans après une série d’attaques cardiaques, sa santé fragile étant aggravée par son alcoolisme chronique. (source: Payot Rivages)

 

Cercle des lecteurs QdP, le dernier mercredi du mois, dès 19h au bistrot-librairie Les Vengeances tardives – 76 cours Gambetta 6900 LYON – 04 78 58 04 52

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