About
Marcel Audiard naît à Paris en 1970. Son père François meurt en 1975 dans un accident de voiture. Bac en poche, l’auteur intègre médecine et se spécialise en psychiatrie. Marié, il est père de trois enfants. Après vingt-cinq ans dans la peau d’un carabin, il se lance dans l’écriture sur un pari perdu. Pas pour tout le monde.
Autobiographie pour Quais du Polar
1970/mélange improbable/mère/pragmatisme paysan/père/cinéma/mort/faire autre chose/médecin/pédopsychiatre/assez d’entendre des conneries/autant les écrire/pari perdu/épouse/culture du noir/la série des Cri/#lecridumortcourant
Polars fétiches
: Retour de Jack, Ted Lewis. Un choc quand je l’ai lu en français. D’une brutalité singulière, sans artifice de langue, direct, coupant comme le verre brisé des ruines de l’ancien empire industriel britannique jonchant le sol du roman. Get Carter (titre du livre rebaptisé après ses 2 adaptations cinématographiques en 71 par Mike Hodges et Stephen T. Kay en 2000) est le chemin direct pour accéder à la noirceur du polar anglais de mon année de naissance. Tout le contraire de mon écriture. J’adore…
: Les chiens de paille, Sam Pekinpah. Là aussi, on nage en plein réalisme et la peinture sociale au canon scié de l’antagonisme campagne/ville. Si le film prend ses aises par rapport au roman de Gordon William : The Siege of Trencher’s farm (1969) en simplifiant légitiment une partie de l’intrigue, il garde l’idée de l’assaut d’une baraque par les locaux ivres de vengeance. Le titre du roman, quasi redondant entre siege et trench, renforce l’idée de la guerre ouverte entre la civilisation et la barbarie. Je ne m’en lasse pas…
: Jérôme Charyn. La claque de mes vingt ans. La trilogie new yorkaise Z’yeux bleus, Marylin la dingue, Kermesse à Manhattan m’est rentrée dans le cigare sans cérémonial. Les portraits dignes d’un La Bruyère ou d’un Lou Reed débarrassé de son mauvais goût, les histoires de famille venant impacter les enquêtes, les désordres médicaux délirants (le taenia plus ou moins imaginaire du commissaire Sidel !) : Tout sonne fou et tellement juste chez Charyn. Indispensable pour partir sur une ile déserte entouré d’une cohorte d’outsiders de papier…